Hybrides et numériques : les nouvelles formes d’arts

Pour cette 6ème édition de Clermont Innovation Week, VIDEOFORMES présente 6 œuvres d’art vidéo des artistes suivants : Guli Silberstein, Robi Jõeleht, Bob Kohn, Robert Seidel, Dorian Rigal Minuit, Stefanie Sixt & Markus Mehr.

Le « numérique » impacte notre société et crée même des mondes virtuels parallèles. Avatars, métavers deviennent des mots communs. Les outils numériques permettent d’augmenter la réalité, les intelligences artificielles apportent leur puissance pour créer des œuvres d’un type nouveau et se « mélangent » aux créations courantes. Projections de vidéos d’artistes et échanges autours de ces créations nouvelles.

Le Jeudi 6 Avril à 18h au Centre de documentation du cinéma et du court métrage de La Jetée, 6 Pl. Michel de l’Hospital, Clermont-Ferrand.

Programme :

Somewhere We Live in Little Loops / Guli Silberstein / 2020 / GBR / 5’49 
Basé sur la technologie de l’apprentissage automatique, un outil de génération vidéo apprend puis recrée une série de scènes de la nature et d’images de la vie humaine. Tissés ensemble à un rythme hypnotique, des extraits visuels et des modèles de mouvement apparaissent, renaissent et s’effondrent.

Beautiful Delay / Robi Jõeleht| / 2021 / Estonie / 4’50 
Vidéo numérique ; son électronique.

« Have You » / Bob Kohn / 2022 / France / 4’10  
La vidéo est basée sur la voix de Jack Nicholson dans le film de Bob Rafaelson “The King of Marvin Gardens” (1972) : (« Avez-vous jamais ressenti que vous n’étiez pas certain d’être là où vous pensiez être ? »)

HYSTERESIS / Robert Seidel / 2022 / Allemagne / 5’05  
Hysteresis tisse intimement un lien entre les projections de dessins abstraits de Robert Seidels et la vibrante chorégraphie de la performeuse queer Tsuki. Utilisant la technologie de Machine Learning (ou apprentissage automatique) pour arbitrer ces re-présentations décalées, le film détourne intentionnellement les stratégies de l’IA pour dévoiler un langage visuel frénétique, délicat et flamboyant de l’hystérie et de l’hystérésis de ce moment historique.

La limite est un façade / Dorian Rigal Minuit / 2022 / France / 7’12  
Quatre archétypes architecturaux de la région parisienne se retrouvent numérisés et présentés comme des artefacts archéologiques dans un musée. Ils sont de simple de plâtre sans couleur déraciné de leur urbanité. Mais un jour leur vie bascule, ils vont commencer à se métamorphoser et devenir des objets organiques et mous jusqu’à se comprimer à l’extrême comme des césars. Puis lentement chacun à leur tour, dans des univers fantastiques, vont redevenir eux-même jusqu’à retrouver la peau, la couleur de laquelle ils s’étaient vétus jadis.

SUPERIMPOSITION / Stefanie Sixt – Markus Mehr / 2022 / Autriche / 6′
L’artiste et vidéaste Stefanie Sixt documente la force massive originelle de la cascade, du torrent, qui a toujours été et continuera d’exister. Elle est témoin d’événements historiques et est l’artère vitale de Bad Gastein (commune en Autriche). En face, se trouvent les bâtiments historiques : le Badeschloss et le Straubinger (aujourd’hui des hôtels). Les murs, les plafonds, les portes, sont porteurs d’histoires qui datent de centaines d’années. Des couches et des couches ont été appliquées les unes sur les autres, laissant ainsi une patine aristocratique inscrite sur les murs. Sixt entreprend une examination macroscopique de ces couches, elle les repense et les tisse en moments esthétiques abstraits.