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VIDEOFORMES, Clermont-Ferrand Massif Central 2028 et l’INSTITUT FRANÇAIS DE LITUANIE présentent :
VIDEOBAR #91 : Eglė Razumaitė
Vidéos | 2022
Lundi 11 juillet | 18h30 > 20h
Chapelle de l’Oratoire, 14 rue de l’Oratoire | Clermont-Ferrand | Entrée libre
La Résidence :
Eglė Razumaitė est en résidence à la Chapelle de l’Oratoire avec VIDEOFORMES à Clermont-Ferrand pour écrire son prochain film. Elle souhaite aborder le corps des femmes comme un champ de bataille politique et la biochimie comme force naturelle violente. Lors de ce VIDEOBAR, elle présentera une installation Radical tolerance ainsi que 3 de ses films courts (Notes from the underground ; Origin record (work in progress), The Fall (work in progress). Les projections seront suivies d’un temps d’échange avec le public sur son nouveau projet.
Présentation de l’artiste :
Eglė Razumaitė est une cinéaste et une artiste contemporaine basée à Vilnius, en Lituanie. En 2016, elle a terminé ses études de philosophie à l’Université de Vilnius, en 2017 elle a participé au programme d’éducation alternative du centre d’art Rupert, en 2019 elle a fondé le studio de cinéma analogique Spongé, elle étudie la réalisation de films. Ses œuvres sont principalement des films en mouvement, audio-visuels ou photographiques. Eglė fait partie de l’Institut de recherche sur la culture lituanienne. Elle s’intéresse principalement aux thèmes de la nationalité, de l’attachement à une terre ou un espace spécifique, de la dialectique de l’inclusion et de l’exclusion des centres de pouvoir ainsi que des groupes sociaux, de la violence – ses types, de la nature violente des êtres humains.
Site de l’artiste : https://www.eglerazumaite.com/
Présentation du projet de résidence :
Eglė poursuit son travail qui consiste à établir des parallèles avec sa thèse de licence, qui analysait les possibilités de transformation de la vie quotidienne dans les théories d’Henri Lefebvre et de Michel de Certeau.
Son article examine deux formes principales de transformation de la vie quotidienne : la production de nouveaux espaces (dans le contexte de H. Lefebvre) et le développement de mouvements tactiques (dans le contexte de M. de Certeau).
Eglė s’intéresse à la jonction entre le « lieu » de M. de Certeau (c’est-à-dire un lieu pour la tactique mais qui appartient toujours à l’autre) et la violence. Passivement, nous sommes constamment harcelés tout en opérant sur un territoire, que nous ne pouvons pas considérer comme le nôtre ; il est organisé par les stratégies d’une culture dominante plus puissante, qui nous force physiquement à nous déplacer dans des directions qui ne sont pas toujours acceptables pour nous, tout comme nos corps sont toujours organisés par des processus biochimiques plus puissants.
En trouvant des parallèles territoriaux au corps de la femme, Eglė est capable d’interpréter les corps des femmes comme des lieux possibles pour des champs de bataille politique, comme des territoires, qui appartiennent toujours à l’autre. L’autre se réfère à une unité abstraite, qui est quelque chose qui ne peut pas être contrôlée, qui est l’inconnu pour une femme elle-même. Dans ce contexte, nous sommes en mesure de considérer les différents processus biochimiques comme une force naturelle violente. La biochimie elle-même n’est jamais entièrement comprise, c’est pourquoi elle est si violente.