“Dissimilarium 0.2” de G. Behrouznia au Quai des Savoirs, Toulouse

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“Dissimilarium 0.2” de Golnaz Behrouznia

Du 16 octobre au 7 novembre | Quai des Savoirs | Toulouse

“Que sera notre monde demain ? Cette question, nous sommes de plus en plus nombreux à nous la poser, à la poser aux scientifiques, aux décideurs. Nous sommes parfois à l’écoute ou à la recherche de discours alternatifs. Il est aussi un monde, celui de l’art où l’on mène des recherches, souvent de pair avec des scientifiques, mais avec en plus cette dimension, celle d’imaginer, d’interpréter et surtout de dire ou montrer différemment, de tenir un discours sensible, parfois empreint d’inquiétude mais aussi porteur de propositions.

Avec Dissimiliarium, Golnaz Behrouzniah se projette, nous projette dans des mondes où la question de l’homme et de son environnement —  construit et naturel — est abordée en ayant recours à des codes courants comme celui des maquettes d’urbanistes ou de paysagistes en se concentrant sur la question des formes qu’elle fait vivre dans ses paysages.  Au sein de microcosmes, l’individu est placé dans des environnements dans lesquels vivent d’autres organismes, faune, flore, être hybrides, êtres virtuels, grâce aux technologies numériques… Chaque îlot autonome (maquette) a développé son propre écosystème mais il est aussi relié aux autres par des échanges sonores, lumineux comme autant d’univers ayant connu des développements singuliers. Chaque îlot s’anime de manière synchronisée avec les autres îlots, pour écrire collectivement un tableau imaginable de notre devenir à chaque nouvelle phase. L’artiste use du rapport d’échelle (la maquette/le cosmos) pour nous faire vivre une expérience déstabilisante et s’appuie sur notre mémoire inconsciente du big-bang originel pour nous projeter dans des futurs possibles.

Si l’humanité a pleinement conscience de la nécessité d’un changement, Dissimilarium 0.2  suggère des tableaux à faire vivre et à pressentir, un futur où sera fortement questionné le statut de l’humain mais surtout son rapport aux mondes animal, végétal, minéral. Sans références directes à un monde connu de notre présent, Golnaz Behrouznia imagine au sens fort du terme des fictions comme l’ont fait avant elle nombre d’écrivains (Philip K. Dick, Aldous Huxley, Alain Damasio…) et ose même envisager la dissolution de l’humain du XXIe siècle dans un être virtuel, hybride de numérique et de ….. ?”

Gabriel Soucheyre, septembre 2021

Plus d’informations sur l’œuvre : http://www.golnazbehrouznia.com/dissimilarium-02.html

Plus d’informations sur l’événement : https://www.quaidessavoirs.fr/-/festival-lumieres-sur-le-quai-2021