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De son jeu transparaissent clairement des affinités pour la contemplation dans les instants les plus apaisés, mais aussi un attrait prononcé pour les longs dégradés (Spiralling Skeleton Memorial) et les phases très cinématiques (sur les passages répétitifs de Transient Life in Twilight) : une orientation qui tend à le rapprocher de Jack Rose, même si ses structures moins complexes misent avant tout sur une lisibilité directe et des émotions instantanées. Tantôt entraînants, tantôt hypnotiques, ses motifs simples et inlassablement égrenés sont portés par une grande limpidité dans les évolutions qu’il entreprend et sont véritablement vivifiés par une production des plus claires, probablement la meilleure dont il ait bénéficié jusqu’ici.
James Blackshaw, qu’il s’agisse de son style lumineux à la guitare ou de l’à-propos de ses mariages instrumentaux. Un guitariste à découvrir d’urgence, donc…
Diva de l’improvisation au piano, Delphine Dora dévoile son grain de folie au travers de pièces souvent courtes et parfois sans fin, mais toujours habitées de personnages fantomatiques, de gestes gracieux et de voix schizophrènes et hystériques qui ne peuvent laisser personne indifférent. A la manière d’un Jandek ou d’un Daniel Johnston féminin, elle distille des travaux sonores et graphiques plus proches de la performance que de la composition, saisissant sur le moment la fragilité et le malaise de la découverte de soi.